UA-78951395-1
GESTION DES DENIERS PUBLICS AU SÉNÉGAL

04/06/2017

Pourquoi un code de conduite s’impose

Au Sénégal, beaucoup de révélations sur des malversations financières ont été notées ces derniers temps durant le magistère du Président Macky Sall. La plus récente est celle faite par Me El Hadji Diouf sur les surfacturations concernant les vidanges des voitures de l’Assemblée Nationale. Mais, jusqu’à présent, des réponses n’ont pas été apportées sur ces sujets brûlants de l’heure. La transparence dans la gestion des affaires publiques doit être un impératif au Sénégal. Avec l’arrivée du Président Macky Sall, l’espoir était permis surtout quand le nouveau régime criait, urbi et orbi, que «la gouvernance sobre et vertueuse» et «la patrie avant le parti» étaient son bréviaire. Mais, tous ces termes ne sont plus que des slogans jetés à l’eau dès les premières heures de la deuxième alternance. Toutefois, il semble que la France a pris le dessus sur le Sénégal avec l’arrivée d’Emmanuel Macron. En effet, son ministre de la Justice, François Bayrou, a présenté, avant hier 1er juin, un important projet de loi sur la moralisation de la vie publique. Comme l’a annoncé le garde des Sceaux de la République française, ce projet portera le nom de : «Pour la confiance dans notre vie démocratique». Tout cela pour dire, après cette 12ème législature tant décriée par des acteurs politiques et ceux de la société civile, qui est e train de vivre ses derniers instants, un projet de loi sur la moralisation de la vie publique s’impose au Sénégal. Pourtant, un certain Mamadou Dia avait tenté, à l’aube des indépendances, de mettre l’Homo senegalensis sur la bonne voie avec, en toile de fond, une gestion des deniers publics au-dessous de tout soupçon. On connaît la suite. Espérons que la prochaine législature, qui suscite déjà bien des appétits, en fera une surpriorité. L’Assemblée nationale, ce mauvais élève… Le Président du groupe parlementaire Moustapha Diakhaté n’avait pas tort de dire que cette législature est la plus médiocre de l’histoire politique du Sénégal. De scandales à scandales, le parlement a déçu plusieurs citoyens sénégalais. Cette institution qui est la chambre de représentation du peuple est secouée par plusieurs malversations financières. L’inspecteur des impôts et domaines Ousmane Sonko et leader du Parti Pastef est le premier à faire des révélations concernant le non payement d’impôts des députés de l’Assemblée. Une somme estimée à plus de 300 millions par an. Une révélation qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive dans l’espace public sénégalais. La dernière révélation qui n’a pas surpris plus d’un, est bien celle du député Me El Hadji Diouf. L’avocat a déballé les injustices commises à l’Hémicycle. Il dénonce que de l’argent et de l’essence (1000 litres au lieu de 250 litres) sont illégalement donnés aux députés du pouvoir, mais surtout au Président de l’Assemblée Nationale et au Président du groupe parlementaire libéral. D’après Me El Hadji Diouf, Moustapha Diakhaté perçoit chaque mois 5 millions en dehors de son salaire. Il exige qu’une enquête soit ouverte par les corps de contrôle de l’Etat pour situer la responsabilité sur cette fraude au sein de l’Assemblée nationale.


Commentaires (0)
Nouveau commentaire :